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Bulletin MANAVUE

Octobre 2014
Innover pour maximiser la croissance!

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La gestion du portfolio des projets de R&D est un sujet qui préoccupe bon nombre d’entreprises qui sont engagées dans la voie de l’innovation. En effet, il n’est pas facile de trouver, entre les différents projets de R&D et les types possibles d’innovation, l’équilibre idéal et le plus approprié au contexte d’une entreprise.

Nous allons voir dans cet article comment la recherche de cet équilibre dans la gestion du portfolio joue un rôle déterminant dans la croissance de la valeur que génèrent les investissements dans l’innovation.

Les types d’innovation

Mais d’abord, rappelons ici quels sont les différents types d’innovation. Plusieurs angles peuvent être pris pour classifier les projets d’innovation, et nous nous attarderons ici à un angle en particulier : celui qui caractérise une innovation en fonction non seulement de son intensité, son ampleur, mais aussi de son impact sur l’entreprise qui innove.

Sous cet angle, trois (3) types d’innovation sont identifiés :

  1. L’innovation incrémentale de base (en anglais, Core Innovation) : celle qui ne fait qu’améliorer ou compléter quelque chose qui existe, et qui se limite à être destinée, en gros, au même marché (ou segment de marché) que celui desservi aujourd’hui par l’entreprise;
Elle consiste essentiellement en de l’optimisation de produits existants, destinée aux clients existants. Mais surtout, elle ne requiert pas de changements marqués dans les opérations de l’entreprise. Les ressources existantes et la connaissance actuelle du marché suffisent.

  1. <>L’innovation transformationnelle (en anglais, Transformational Innovation) : innovation radicale, ou même de rupture, résultant en des percées majeures (par exemple, de nature technologique), avec le développement de nouveaux produits pour des marchés qui eux n’ont pas encore pris forme.
Elle induit de nouvelles opérations ou des changements importants dans l’entreprise : de nouvelles ressources, une nouvelle compréhension d’un marché nouveau, de nouveaux besoins client à comprendre et à intégrer dans une offre de produits tout à fait nouvelle.
  1. L’innovation adjacente (en anglais : Adjacent Innovation) : à mi-chemin entre les deux décrites ci-dessus, elle est destinée à un nouveau marché (ou segment de marché), et requiert des ajustements aux opérations de l’entreprise. Ces ajustements peuvent être importants, mais l’entreprise s’appuie sur ce qu’elle sait faire, sur ce qu’elle maîtrise déjà, et qu’elle peut étendre à d’autres offres ou d’autres applications.

Et l’effet de l’innovation sur la croissance?

La question qui se pose est donc la suivante : quel type d’innovation parmi les trois identifiés ci-dessus permet d’assurer le mieux la croissance de l’entreprise? Et donc, comment les ressources en innovation d’une entreprise devraient-elles être allouées ou réparties pour chacun de ces trois types d’innovation?

Aujourd’hui, force est de constater que l’essentiel des efforts des entreprises en innovation se déploie dans l’innovation incrémentale. Cela s’explique aisément : les risques sont faibles, et la continuité des revenus est assurée à court terme.

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Toutefois, l’histoire a démontré que se concentrer de façon excessive dans l’innovation incrémentale entraîne inévitablement un déclin graduel de l’entreprise à moyen ou long terme: ses clients perçoivent son offre de produits et services de moins en moins pertinente dans le marché, et se laissent attirer par celle des entreprises plus innovantes.

D’ailleurs, une étude réalisée par le Harvard Business Review (HBR) en 2012 a démontré, chiffres à l’appui, que c’est vraiment l’innovation transformationnelle, radicale ou de rupture, qui est le moteur d’une croissance solide. C’est elle qui génère le plus de croissance en fonction des efforts déployés et des investissements consentis en innovation.

Dans le cadre de cette étude, HBR s’est attardé à analyser les données d’entreprises les plus performantes, en terme de croissance de la valeur aux actionnaires, et œuvrant dans les secteurs industriels, de la technologie ainsi que celui des produits de consommation.

Ces données ont d’abord révélé que le ratio de l’allocation des ressources s’établit, en moyenne, comme montré à la figure no 1 (ci-dessous).

Types d'innovation - Allocation des ressources

Figure no. 1

En revanche, les données colligées auprès des mêmes entreprises ont montré que le ratio de la contribution aux revenus et à la croissance générés par l’innovation était exactement… à l’inverse de celui de l’allocation des ressources, comme l’illustre la figure no 2 (ci-dessous).


Types d'innovation - Contribution aux revenus et à la croissance

Figure no. 2













Ces données sont donc assez éloquentes : les plus grands retours sur l’investissement en innovation proviennent de ceux effectués en innovation du type transformationnelle!

Bien entendu, une gestion de portfolio s’appuie sur un certain nombre de considérations. Dont celles évoquée par ces données, c,-à-d., reliées aux exigences de rendement et de croissance à moyen et long terme, et qui sont probablement celles qui pèsent le plus dans le processus de gestion du portfolio.

Mais quel est le ratio idéal?

Le ratio équilibré, idéal, pour l’allocation des ressources, varie d’une entreprise à l’autre et dépend de plusieurs facteurs. Nous aurons l’occasion d’en parler dans d’autres bulletins.

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Pour en savoir plus sur ce sujet: contactez nous (514-279-2744 ou rzalat@manavue.ca), nous vous parlerons de notre séminaire «Innovation : enjeux et stratégies»!

Ce séminaire a été présenté plus d'une fois au CPPM (Carrefour Perfectionnement Polytechnique Montréal) et a toujours connu un vif succès.


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La complexité volontaire…

À votre avis, qu’est-ce qui est le plus complexe : les systèmes de contrôle d’une automobile de taille et de luxe moyens, ceux du Boeing 787, ou ceux des nouveaux avions de chasse, les F-35?

Eh bien, si l’on mesure la complexité de ces systèmes de contrôle en termes de nombre de lignes de code, la palme du gagnant revient à… l’automobile! Voici en effet des données étonnantes, en millions de lignes de code (logiciels de contrôle):

  • L’avion de chasse : 5.7
  • Le Boeing : 6.5
  • L’automobile, avec les multiples exigences de sécurité et la sophistication des commandes de conduite et des techniques de diagnostic: 10!

 

Source : IEEE et

 Automotive Designline





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